Qui prendra la suite d'Amélie de Montchalin au ministère de la Transition écologique, de Brigitte Bourguignon à la Santé et de Justine Bénin comme secrétaire d’État à la mer ? C'est la question à laquelle Emmanuel Macron et sa Première ministre, Élisabeth Borne, tentent de répondre ces derniers jours. Car les trois femmes, candidates aux élections législatives de 2022, ont été battues par leurs adversaires respectifs et doivent donc quitter le gouvernement comme le veut l'usage.
Le cas de Damien Abad
En plus de trouver trois nouveaux ministres, l’épineuse question du maintien de Damien Abad, actuel ministre chargé des solidarités, de l’autonomie et des personnes handicapées et transfuge des Républicains, devra être résolue à l'occasion de ce remaniement. Car le député de l'Ain est accusé d’agressions sexuelles.
Si le ministre des Solidarités reste présumé innocent, l’exécutif semble gêné par le symbole dégagé par cette affaire, alors même qu'Emmanuel Macron s’est fortement engagé dans la lutte contre les violences sexuelles durant son premier quinquennat.
Vers une majorité absolue à l'Assemblée nationale ?
Le remaniement, qui devrait avoir lieu cette semaine, permettra au gouvernement de s'étoffer après les législatives, notamment pour tenter de donner une majorité à la Première ministre Élisabeth Borne. Plusieurs noms sont évoqués pour rejoindre l'équipe actuelle, comme Jean Rottner, le président LR de la région Grand Est, Christelle Morançais, son homologue des Pays de la Loire, ou encore l’écologiste Yannick Jadot.
Mais une difficulté pour l’exécutif demeure. Au-delà de l'affichage, ces personnalités arriveront-elles avec des députés en mesure de soutenir le gouvernement ? Car l'objectif pour Emmanuel Macron reste le même avec ces nouvelles arrivées : obtenir la majorité absolue à l’Assemblée nationale.