Pourquoi le remaniement, pas effectif avant le retour d'Emmanuel Macron d'Arménie, vendredi soir, tarde-t-il autant ? Selon l'Élysée, il s'agit de "prendre tout le temps nécessaire, dans le calme, le professionnalisme et le respect des personnes, à la composition d'une équipe cohérente et de qualité au service des Français". Mais pour Franck Louvrier, ex-conseiller en communication de Nicolas Sarkozy, ce retard traduit la faiblesse du vivier politique de La République en marche. "Le pouvoir se retrouve face à une absence de ressources humaines", a-t-il expliqué chez Wendy Bouchard, mercredi, sur Europe 1.
Il n'y aura pas de remaniement avant...
"Il n'a pas parcouru le pays pendant des dizaines d'années pour voir le personnel politique", poursuit celui qui est aujourd'hui vice-président LR du Conseil régional des Pays de la Loire. Un avis qui rejoint celui de Brice Hortefeux, qui expliquait mercredi matin sur Europe 1 qu'Emmanuel Macron est "totalement isolé" au moment de remanier.
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Le choix des mandats locaux. Ce remaniement compliqué, c'est aussi, selon Franck Louvrier, "la conséquence des décisions institutionnelles prises ces dernières années". "La loi sur le non-cumul a amené les hommes et les femmes à faire des choix et leur choix, généralement, c'est celui de la proximité." Ce qui peut expliquer la démission de Gérard Collomb de préparer les prochaines municipales à Lyon ou les velléités de plusieurs ministres en vue de cette échéance en 2020, comme Gérald Darmanin à Tourcoing ou Benjamin Griveaux et Mounir Mahjoubi à Paris. Emmanuel Macron est "face à des hommes et des femmes qui font le choix de leurs mandats locaux. (…) Ça ne fera que s'amplifier", prédit Franck Louvrier.