Rentrée politique : 115 parlementaires étaient réunis à Tourcoing autour d’un barbecue organisé par Darmanin

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Mayalène Trémolet / Crédit photo : FREDERIC PETRY / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP
Dimanche avait lieu la rentrée politique de Gérald Darmanin. Pour l’occasion, c'est un millier de personnes qui s'est rendu à Tourcoing dans le Nord pour assister à des tables rondes sur le thème de l'électorat populaire. Des habitants, des élus, une dizaine de ministres et même la Première ministre, Élisabeth Borne se sont finalement rendue sur place.

Près de 700 personnes réunies dans son fief de Tourcoing. Des élus dont une dizaine d'élus républicains, des ministres étaient présents. Et même Élisabeth Borne, la Première ministre, présente à la demande d'Emmanuel Macron pour rappeler l'importance de l'unité au sein de la majorité. Le ministre de l'Intérieur a remporté son pari.

"Ce n'est pas non plus un quelconque calcul personnel"

Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, s'impose comme figure capable de rassembler la majorité autour de lui. Et s'il réaffirme dans son discours sa loyauté au chef de l'État, il maintient son choix d'exprimer ses propres convictions.

"Il faut respecter et prendre au sérieux le sentiment que les populations expriment. Dire cela, ce n'est pas critiqué. Quelle drôle de loyauté et de fidélité, celle qui consisterait à ne pas soumettre au débat les convictions et les pistes d'amélioration auxquelles on croit pour le bien collectif. Ce n'est pas non plus un quelconque calcul personnel", explique Gérard Darmanin devant son assemblée. 

Les yeux rivés sur 2027

Un discours clair, mais qui agace certains au gouvernement. La présence d'Elisabeth Borne montre sa volonté de ne pas donner au ministre de l'Intérieur l'occasion de souder seuls autour de lui une grande partie de la majorité.

Alors que pour beaucoup, Gérald Darmanin a d'ores et déjà les yeux rivés sur 2027, le ministre de l'Intérieur doit désormais organiser la suite après ce tour de force, sous l'œil vigilant d'Emmanuel Macron, soucieux de sa succession un an seulement après sa réélection. En 2017, lui-même avait entamé sa campagne lorsqu'il était ministre de l'économie de François Hollande.