Édouard Philippe l'a annoncé mardi après-midi, lors de sa présentation du plan de déconfinement de la population : le retour à la normale sera extrêmement lent dans le système scolaire. Les maternelles et écoles primaires rouvriront très progressivement à partir du 11 mai sur la base du volontariat, avant les collèges, tandis que les lycées resteront fermés au moins jusqu'à fin mai. Sur Europe 1 mardi soir, Philippe Laurent, le maire UDI de Sceaux, dans les Hauts-de-Seine, s'est félicité des annonces du Premier ministre.
"Je retiens beaucoup de pragmatisme et ça me convient", explique Philippe Laurent au micro de Nathalie Lévy. "L'idée de faire un point et reprendre à nouveau les décisions à compter du 2 juin me parait très bien." Le 2 juin, une décision aura également été prise sur les lycées. Fermés, ils pourraient rouvrir en juin, en commençant par les lycées professionnels.
La question du volontariat "pas très claire"
"Le Premier ministre a été finalement moins précis que le ministre de l'Education nationale, et c'est une bonne chose", poursuit le maire UDI de la commune francilienne de 20.000 habitants. Cette fois-ci, le calendrier n'a pas été détaillé en fonction des classes, hypothèse qu'avait évoquée Jean-Michel Blanquer la semaine dernière. "La question du volontariat n'est pas très claire, des enseignants, des enfants, mais ce flou n'est pas si mauvais que ça."
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Désormais, Philippe Laurent appelle à une prise en charge locale du déconfinement sur le plan scolaire : "Nous, maires, nous sommes capables de bâtir un plan de déconfinement sur la base de ces principes avec l'Education nationale", prône-t-il. "Que les maires le présentent au préfet dans le courant de la semaine prochaine, qui validera ou non le plan en fonction de ce qu'il peut estimer. Il faut renverser le système : que le maire soit à l'initiative avec l'Education nationale et qu'il élabore lui-même son plan de déconfinement !", conclut-il.