Réouverture : Elisabeth Borne ne veut pas "débrancher trop vite" les aides aux entreprises

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Europe 1 , modifié à

La ministre du Travail Elisabeth Borne était samedi l'invitée politique d'"Europe Soir". Elle assure que le gouvernement restera attentif à aider les entreprises qui, en dépit du déconfinement et de la relance, ne retrouveraient pas dans les prochains mois un niveau d'activité comparable à celui d'avant la crise du Covid-19.

Emmanuel Macron a annoncé jeudi que les terrasses des bars et des restaurants pourront rouvrir à partir du 19 mai. Qu’en est-il des aides financières perçues jusqu’ici par les professions touchées par des fermetures administratives en raison de la crise sanitaire du Covid-19 ? S’arrêteront-elles ? Seront-elles dégressives ? "On est très attentifs à la façon dont on va faire évoluer les aides, ne pas les débrancher trop vite, ne pas mettre les entreprises en difficulté", a assuré samedi, au micro d'Europe Soir, la ministre du Travail Elisabeth Borne. 

La ministre indique que des concertations vont s’ouvrir à partir de lundi avec le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, les organisations patronales et syndicales, de manière à calibrer les aides aux besoins de chaque secteur. "On démarrera dès lundi avec le secteur des hôtels, cafés, restaurants, qui est très touché par la crise. On les recevra pour préciser les conditions de réouverture et puis adapter les aides en accompagnement de la reprise", explique-t-elle.

Un dispositif d'activité partielle sur deux ans

"Il y a des dispositifs comme l’activité partielle de longue durée, qui permet à une entreprise, dont l’activité ne repartira pas dans les prochains mois, de bénéficier de conditions favorables sur l’activité partielle pendant deux ans", indique encore Elisabeth Borne. "J’invite toutes les entreprises dont les activités resteront en dessous de ce qu’elle pouvaient être à se saisir de ce dispositif", qui passe par un accord d’entreprise avec les représentants des salariés, ajoute encore la ministre.

Selon Elisabeth Borne, "le chômage partiel a protégé jusqu’à 9 millions de salariés". "En un an, on a eu une augmentation du chômage de 8%, il faut se souvenir qu'en 2008-2009, il avait bondi de 24%", veut-elle faire valoir.