Faut-il oui ou non sanctionner financièrement les parents des enfants coupables de dégradation ? La question est en plein cœur du débat politique et divise la classe politique. La droite y est favorable et en appelle à la responsabilité des familles, mais la gauche s’y oppose.
Le gouvernement se penche sur le sujet
Le président les Républicains du Conseil départemental de la Haute-Marne, Nicolas Lacroix, appelle à des sanctions calibrées contre certains parents jugés défaillants, à travers des retenues sur des allocations comme le RSA ou le fonds de solidarité logement. "Je parle de suspension et pas de suppression, je parle de mise à l’épreuve, il faut être assez fin, précis et juste dans les sanctions qu’on sera amené à prendre", explique-t-il.
La gauche, de son côté, dénonce des sanctions inefficaces, voire contre-productives. "Dans les quartiers populaires, ce sont des pères et des mères de familles qui se lèvent à 4/5 heures du matin. Ils ont une grande amplitude horaire. Ils rentrent tard le soir, ce qui est déjà une difficulté. Et on va mettre encore de la précarité sur des gens qui sont en grande souffrance, donc il faut une autre réponse que les sanctions", témoigne Thomas Portes, député à la France Insoumise de Seine-Saint-Denis.
Et le gouvernement se penche sur le sujet. En déplacement lundi à Reims, Gérald Darmanin a affirmé qu’une fois l’ordre rétabli, la question de la responsabilité des familles devrait être posée.