Bruno Retailleau était l'invité du "Grand Rendez-vous". 3:06
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Gauthier Delomez , modifié à
Le président du groupe LR au Sénat, Bruno Retailleau, a abordé la campagne présidentielle menée par la candidate de son camp, Valérie Pécresse, qui n'arrive pas à atteindre le second tour selon les sondages. Interrogé sur une possible disparition de la droite en cas d'échec au premier tour, le sénateur a dit ne pas y croire "un seul instant".
INTERVIEW

"Tout peut se passer en une semaine", a lancé Bruno Retailleau, président du groupe LR au Sénat et soutien de Valérie Pécresse à l'élection présidentielle. Invité dans Le Grand Rendez-vous dimanche sur Europe 1, CNews et Les Échos, le sénateur a répondu à Matthieu Bock-Côté qui l'interrogeait sur une possible disparition de la droite en cas d'échec de Valérie Pécresse au premier tour. "La disparition, je n'y crois pas un seul instant", a-t-il affirmé, alors que la présidente de la région Île-de-France n'arrive pas à atteindre le second tour dans les différents sondages.

"Dans la vie politique, il y a des permanences"

L'ancien président du conseil régional des Pays de la Loire a expliqué que "dans la vie politique, il y a des permanences. Je n'ai jamais cru qu'(Emmanuel) Macron pouvait concilier et effacer le clivage droite-gauche." Face à Sonia Mabrouk et Nicolas Barré, le sénateur des Républicains a ajouté que pour lui, "la gauche, mais aussi la droite, n'ont pas fait un effort suffisant de renouvellement intellectuel de nos idées, de notre logiciel."

"La droite, elle est là !", a ensuite assuré le sénateur LR de la Vendée. "Elle est chez Valérie Pécresse. Il reste une semaine (...). La campagne va démarrer, et elle a le meilleur projet qui est très proche de celui de François Fillon", a-t-il déclaré. Regrettant que la "peopolisation" ait remplacé le "fond" pour obtenir toutes les chances de victoire dans cette élection, Bruno Retailleau a estimé que Valérie Pécresse devait "tracer sa route".

Valérie Pécresse veut faire "ce qu'aucun gouvernement n'a fait"

"La candidate a un discours assez moderne, très factuel, très concret et assez humble, et elle me dit que son problème, c'est de redresser la France", a indiqué le président des sénateurs LR dans Le Grand Rendez-vous. Il a reconnu que "la droite avait un passé, parfois un passif, parce qu'on n'en a pas fait suffisamment", mais en soulignant que Valérie Pécresse s'était "consacrée pendant des mois à un projet méticuleusement préparé (...). Surtout, elle veut faire ce qu'aucun gouvernement n'a fait."

Bruno Retailleau a enfin repoussé les piques qui consistent à dire que le programme de la candidate des Républicains est similaire à celui du président sortant. "Vous croyez que Monsieur Macron veut supprimer un poste dans la fonction publique ? Qu'Emmanuel Macron veuille établir des quotas pour réduire l'immigration ? Changer la Constitution pour faire prévaloir la souveraineté populaire ?", a-t-il énuméré.