Retraites : «C'est sans doute une des dernières journées de mobilisation», déclare Laurent Berger

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Alors que les syndicats entament leur 14ème journée de mobilisation contre la réforme des retraites, Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, laisse entendre au micro d'Europe 1 ce mardi matin qu'il s'agira sans doute de la dernière. Le leader syndical souhaite à présent "transformer la colère en rapport de force" sur des points comme l'organisation du travail et le pouvoir d'achat.

La der des ders ? Pour la 14ème journée de mobilisation contre la réforme des retraites , les autorités attendent jusqu'à 600.000 manifestants partout en France. Une mobilisation conséquente, mais moindre par rapport à ce qu'ont pu connaitre les syndicats au plus fort de la contestation. Interrogé sur Europe 1 ce mardi, Laurent Berger, leader de la CFDT et une des figures de l'intersyndicale , ne souhaite pas se faire d'illusion. "On le décidera ensemble, mais probablement que sur le sujet - purement - des retraites, c'est sans doute une des dernières journées de mobilisation", confie-t-il au micro de Sonia Mabrouk.

"Cette colère, je veux la transformer"

"Et c'est une raison de plus pour y aller", ajoute-t-il. 250 cortèges sont prévus sur le territoire, notamment dans des villes moyennes comme Foix, Rouen ou Albertville. Un marqueur fort selon Laurent Berger : "C'est le signal de cette colère, de ce sentiment de ne pas avoir été écoutés". Il regrette que le débat n'est pas plus porté sur le travail, "on leur parlait de chiffres, ce n'est pas inintéressant les chiffres, mais si ce n'est pas connecté à des réalités concrètes, ça ne marche pas dans la tête des gens".

Pour le secrétaire général, le combat contre la réforme des retraites doit se muer en revendications plus larges pour le droit des travailleurs . "Moi, cette colère, je veux la transformer. La CFDT veut la transformer en rapport de force pour obtenir des résultats sur le pouvoir d'achat, sur l'amélioration de l'organisation du travail et des conditions de travail. C'est un élément central du débat qui n'a malheureusement pas eu lieu sur le dialogue social, sur la revalorisation des agents publics qui souffre aujourd'hui de salaires extrêmement bas", détaille-t-il.

À la tête de la Confédération syndicale depuis onze ans, Laurent Berger laissera sa place le 21 juin prochain à l'actuelle numéro deux du syndicat, Marylise Léon. Il continuera cependant ses réflexions sur l'organisation du travail, dont il a fait part dans "Du mépris à la colère. Essai sur la France au travail", publié en mai.