Dix jours après le déclenchement de l'article 49.3 pour faire adopter la réforme des retraites, la colère continue de gronder dans les rues françaises. La neuvième journée de mobilisation a rassemblé jeudi 1,089 million de personnes, selon le ministère de l'Intérieur, 3,5 millions selon la CGT partout en France. Pavés, bouteilles et feux d'artifice... La manifestation a été émaillée de violences. D'après le président du parti Reconquête, Éric Zemmour, invité du Grand Rendez-vous d'Europe 1/CNews/Les Échos ce dimanche, Emmanuel Macron "n'a pas d'autre solution que de tenir bon".
"S'il fait de nouvelles élections, s'il décide de dissoudre l'Assemblée nationale, il reviendra avec une majorité encore moins forte. S'il fait un référendum, comme il est tellement impopulaire, les gens répondront non. S'il renonce à sa réforme, il est ridicule. Il peut aller finir son mandat tranquillement, que sais-je, à Rambouillet !" s'est exclamé l'auteur de Je n'ai pas dit mon dernier mot aux éditions Rubempré.
Emmanuel Macron a affirmé mardi qu'il n'entendait ni dissoudre l'Assemblée nationale, ni remanier le gouvernement, ni convoquer un référendum sur sa réforme des retraites pour éteindre la contestation.
"L'État ne doit pas céder quand il est agressé"
Éric Zemmour s'est défendu d'être "solidaire" du chef de l'État et a rappelé être "dans l'opposition". "Je dis simplement que, moi président de la République, je ne cèderai pas sur cette question", a-t-il précisé.
"L'État ne doit pas céder quand il est agressé. L'État doit rester le tenant de la force et de la violence légitime. C'est inadmissible ces violences-là. Je suis pour l'ordre, contre le désordre et je suis pour le respect de la loi contre les factieux", a-t-il conclu sur le sujet.