Emmanuel Macron a affirmé mardi qu'il n'entendait ni dissoudre l'Assemblée nationale, ni remanier le gouvernement, ni convoquer un référendum sur sa réforme des retraites pour éteindre la contestation, ont rapporté à l'AFP des participants à une réunion du camp présidentiel à l'Élysée.
Vers un "changement de méthode" ?
"Pas de dissolution, pas de remaniement, pas de référendum", a résumé l'un de ces participants à l'issue de cette rencontre réunissant les ténors du gouvernement et les chefs de la Macronie. "Pas à date", a confirmé un ministre qui était présent.
Selon l'un de ces participants, le chef de l'État a demandé à ses troupes de faire "d'ici deux à trois semaines maximum" des "propositions" en vue d'un "changement de méthode et d'agenda des réformes".
Le chef de l'État consulte son entourage
Depuis ce mardi matin, Emmanuel Macron a réuni autour de lui la Première ministre, plusieurs membres du gouvernement ainsi que les présidents des groupes parlementaires de la majorité et les présidents de Renaissance, du MoDem et d’Horizons. Il déjeune avec le président du Sénat Gérard Larcher et la présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet avant de convier ce mardi soir au Palais l’ensemble des parlementaires de la majorité.
Emmanuel Macron prendra la parole à 13 heures demain
Après l'adoption de la réforme des retraites avec le rejet de deux motions de censure, le président de la République, Emmanuel Macron, donnera une interview ce mercredi, à 13 heures, aux journaux télévisés de TF1 et France 2.
Mais il ne faut pas s'attendre à de grandes annonces ni à un quelconque recul du Président. L'exercice relèvera surtout de l'explication, de la justification du 49.3, de la nécessité de cette réforme des retraites. Il s'agira d'expliquer, mais de ne surtout pas reculer.
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"Emmanuel Macron ne s'adresse pas aux gauchistes qui bloquent le pays, mais aux Français", a confié un cadre du parti présidentiel. Le locataire de l'Élysée veut à tout prix, dans cette situation, échapper au piège de l'immobilisme. C'est pourquoi une nouvelle stratégie pourrait bien se dessiner dans les prochaines semaines à l'Élysée. La possibilité d'une gouvernance par décret est évoquée en haut lieu. "Les Français nous ont élus pour appliquer notre programme. Le Président ne voit pas le problème", assume un très proche du Président.