Ce mercredi matin, la proposition de loi du groupe Liot visant à abroger la réforme des retraites et l'âge légal de départ à 64 ans est examinée en Commission des Affaires sociales à l'Assemblée nationale. Tous les membres de l'opposition n'y sont pas favorables, à l'image des Républicains, dont huit sont membres de cette commission. Six d'entre eux sont en effet opposés à la proposition du groupe, comme Alexandre Vincent, qui déposera tout à l'heure un amendement de suppression du premier article.
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"Il faut arrêter la plaisanterie"
Pour ce dernier, l'adoption du texte est vouée à l'échec. "Moi, ce que j'aimerais qu'on m'explique simplement, c'est comment le groupe Liot souhaite financer les retraites, s'il revient sur cette réforme. D'autant plus qu'il ment aux Français puisque ce texte ne pourra pas être adopté au Sénat même s'il est adopté à l'Assemblée nationale. Je crois qu'il faut arrêter la plaisanterie."
Alors en interne chez Les Républicains, beaucoup, si ce n'est tous, parient sur l'absence de vote. Une solution qui arrangerait bien la droite, peu encline à faire resurgir ses divisions sur les retraites. Enfin, quand bien même un scrutin devait avoir lieu, les 19 députés qui avaient voté la motion de censure en mars dernier ne voteraient pas forcément la proposition du groupe Liot. Plusieurs d'entre eux, opposés à la réforme initiale, reprochent au texte de Charles de Courson de ne pas proposer d'alternative financière au système actuel.