Le groupe des Républicains n'est plus un allié de taille pour le gouvernement après le dernier épisode d'une longue série de 49.3 dégainés par la Première ministre. Cette fois-ci, son utilisation concerne la réforme des retraites, une décision qui ne convient pas à tous les députés du parti de droite. Plusieurs conseillers à l'Élysée reprochent à Olivier Marleix et Eric Ciotti d'avoir sciemment surévalué le nombre de voix en faveur du projet de loi, dans l'ultime tentative de masquer l'absence d'autorité sur leurs troupes.
Eric Ciotti rejette la responsabilité du 49.3
Mais le chef de file du parti refuse d'endosser, seul, la charge qu'entraine le recours au 49.3 : "La majorité non plus n'était pas unanime, donc il est assez facile de faire porter aux Républicains cette responsabilité." À droite, les divisions sont pourtant bien marquées. Eric Ciotti a par exemple annoncé ce jeudi qu'aucune motion de censure ne serait votée par Les Républicains, avant d'être démenti par plusieurs élus de son groupe dans la foulée. Ces derniers affirment ne rien s'interdire, comme Pierre-Henri Dumont, opposant de la première heure.
"Nous aurions dû avoir un contre projet beaucoup plus fort à présenter et peut-être qu'il y a eu un défaut de discussion entre nous. On a peut-être été négocier un peu trop tôt. Donc, sur la méthode [de négociation], on a quelque chose à revoir.", regrette le député, qui entend tirer des leçons des dernières péripéties. Pierre-Henri Dumont appelle par ailleurs LR à se mettre d'accord en amont sur les prochains projets de loi, sous peine de voir naître de nouvelles divisions chez Les Républicains.