À 48 heures de la deuxième journée de grèves et de manifestations contre la réforme des retraites, les troupes se mobilisent pour l'acte II de la mobilisation. La SNCF, la RATP, le secteur de l'énergie devraient y participer, ainsi que certaines mairies. Il y a quelques jours, le secrétaire national du Parti communiste français (PCF), Fabien Roussel, a incité les maires à prendre part à la grève. Un appel qu'il a réitéré ce dimanche, au micro du Grand Rendez-vous d'Europe 1/ CNews/ Les Échos.
Mais le chef de file du PCF a également invité "les artisans, les commerçants, les PME qui ne se retrouvent pas dans la réforme parce qu'ils savent que ça va brutaliser leurs salariés et qui pour qui la coupe est pleine, à fermer le rideau le 31, à mettre la France en mode grève, à arrêter l'économie".
"Tous ensemble, on peut se faire entendre"
Selon lui, la présence de "chefs d'entreprise, élus locaux, salariés du privé et du public..." avec "une diversité d'opinions" est nécessaire à la mobilisation. "Si, tous ensemble, nous disons 'stop, on ne veut pas de cette réforme', on peut se faire entendre et faire reculer le gouvernement".
"Quand on fait le choix de faire des manifestations en semaine, qu'on appelle les salariés à sortir de leurs usines ou de leurs entreprises et à se mettre en arrêt de travail, c'est pour que l'économie ne fonctionne pas pendant quelques heures", a ajouté Fabien Roussel.
Le secrétaire national du PCF est également revenu sur son appel à fermer symboliquement les mairies le 31 janvier. "Les maires en ont ras la casquette : ils subissent aujourd'hui des hausses de factures d'énergie, des prix des matières premières et ils ont des dotations en moins. Et cette réforme des retraites qui leur tombe dessus va peser sur les employés communaux", a-t-il expliqué au micro d'Europe 1/ CNews/ Les Échos. Quant au risque de pénaliser les usagers, Fabien Roussel considère que "les maires sont ceux qui défendent le mieux les services publics dans notre pays, ce sont les sentinelles de la République".
"Plusieurs centaines de mairies" participeront à la journée de mobilisation, selon Fabien Roussel
Il estime d'ailleurs que "plusieurs centaines de mairies fermeront symboliquement, permettront à leurs agents d'aller manifester sans perte de salaire ou déposeront des banderoles. Ça devrait interroger le gouvernement sur la profondeur de la colère qui existe dans le pays et qui va au-delà de cette réforme des retraites".
Après avoir qualifié la première journée de mobilisation contre la réforme des retraites de "réussite", Fabien Roussel espère que la journée de mardi attirera "encore plus" de monde car "il faut que le gouvernement entende que les Français ne veulent pas de mesure d'allongement de l'âge de la retraite". Le 19 janvier dernier, deux millions de personnes étaient dans la rue pour s'opposer à la réforme des retraites, selon les chiffres des syndicats.