Ce mardi marque la dixième journée de mobilisation contre la réforme des retraites. Selon les informations d'Europe 1, les services de renseignement estiment qu'entre 650.000 et 900.000 personnes sont attendues dans les cortèges partout en France. Parmi les manifestants, des "black blocs" sont aussi attendus. Et face au risque de nouvelles violences, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a détaillé lundi un dispositif inédit, avec 13.000 policier et gendarmes déployés, dont 5.500 à Paris.
Invité d'Europe Matin mardi, le secrétaire national du Parti communiste français (PCF), Fabien Roussel, regrette le "durcissement de la politique du maintien de l'ordre". "Une politique de maintien de l'ordre doit garantir à tous de pouvoir manifester et notamment à ceux qui souhaitent manifester pacifiquement, de pouvoir le faire pacifiquement. C'est ce que demandent les organisations syndicales : continuer à défiler pacifiquement comme ils l'ont fait depuis le début", a-t-il déclaré au micro d'Europe 1.
"La politique de maintien de l'ordre conduit à des violences policières"
D'après Fabien Roussel, "il y a dans notre pays une politique de maintien de l'ordre, décidée par les autorités, qui conduit à des violences policières". Le durcissement de cette politique fait "des dégâts humains" et "contribue à concentrer l'actualité sur ces violences". "Il y a trois millions de manifestants dans notre pays, il y a 1.000 black blocs et on ne parle que des 1.000 blacks blocs !" a lancé l'auteur de Les Jours heureux sont devant nous publié aux éditions Le Cherche-Midi.
Le secrétaire national du PCF se demande d'ailleurs comment le ministère de l'Intérieur peut ainsi les laisser passer. "Comment ça se fait qu'ils arrivent à être devant les cortèges des organisations syndicales et qu'ils puissent s'en prendre autant aux forces de l'ordre qu'aux organisations syndicales ?"
"Il y a une sorte de complicité qui permet de pourrir le mouvement social"
Pour Fabien Roussel, "il y a une absence de réaction des forces de l'ordre et une sorte de complicité qui permet de pourrir le mouvement social". "Il y a une volonté de la part du président de la République de radicaliser le mouvement, de susciter de la colère", a-t-il conclu.