Invité lundi du Grand journal de Nathalie Levy sur Europe 1, le vice-président du Rassemblement national Jordan Bardella a étrillé "la gouvernance avec une forme de brutalité sociale" du gouvernement.
Le mouvement social contre la réforme des retraites se poursuit, avec un sixième jour de mobilisation, mardi. Au cœur de cette contestation, le Rassemblement national tente de tirer son épingle du jeu face au gouvernement. Et pour Jordan Bardella, ce dernier opère "une gouvernance avec une forme de brutalité sociale". "Si les blocages persistent, le gouvernement doit entendre la colère des Français", réclame le vice-président du Rassemblement national au micro d'Europe 1, lundi soir.
Un référendum "si les blocages persistent"
"On a soutenu cette grande journée du 5 décembre", explique-t-il, "et la mobilisation a gagné en popularité" contre une réforme qui sera dévoilée en détails par Édouard Philippe mercredi midi. La réforme est le symbole, selon Jordan Bardella, d'un mécontentement social plus large : "Les Français contestent la politique du gouvernement. Il faut aller vers un référendum [sur ce sujet, NDLR] si les blocages persistent", demande celui qui fut tête de liste du Rassemblement national aux élections européennes de mai dernier.
Pour Jordan Bardella, se pose au fond "un problème de démocratie" : "Si les Français sont dans les rues depuis près d'un an, c'est parce qu'ils estiment que les instances démocratiques ne les représentent plus". Le député européen pointe ainsi une inadéquation entre le nombre de députés Rassemblement national (sept) et le score réalisé par son parti à l'élection présidentielle ("11 millions" de voix, contre 20 millions pour Emmanuel Macron).