Le président Emmanuel Macron a estimé mercredi que sa réforme très contestée des retraites devait "entrer en vigueur d'ici la fin de l'année" car elle est "nécessaire", lors d'un entretien télévisé sur TF1 et France2 en pleine colère sociale. "Cette réforme, elle est nécessaire ça ne me fait pas plaisir, j'aurais voulu ne pas la faire, mais c'est pour ça aussi que j'ai pris l'engagement de la faire", a déclaré le chef de l'Etat souhaitant une entrée en vigueur d'ici la fin de l'année "pour que les choses rentrent en place", et notamment que 1.8 million de retraités "commencent à être augmentés d'environ 600 euros par an en moyenne" et qu'"on commence à décaler l'âge légal de trois mois supplémentaires".
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Il a également considéré que "le projet de toutes les oppositions et de tous ceux qui s'opposent" à la réforme des retraites, "c'est le déficit", qu'il a comparé à une "formule magique", dans un entretien à TF1 et France 2. "Qu'est-ce que c'est le déficit ?", a interrogé le chef de l'Etat. "Ça veut dire, de fait, que vous choisissez de faire payer vos enfants parce que, aujourd'hui, vous refusez de décider avec clarté et courage", a-t-il poursuivi.
Débordements dans les manifestations
Alors que de nouveaux rassemblements ont été organisés mardi soir contre la réforme dans plusieurs grandes villes françaises, théâtre pour certaines d'entre elles, dont Paris, de tensions entre forces de l'ordre et manifestants, "on ne peut accepter ni les factieux, ni les factions", a fait valoir le chef de l'Etat.
"Quand les États-Unis d'Amérique ont vécu ce qu'ils ont vécu au Capitole, quand le Brésil a vécu ce qu'il a vécu (...), je vous le dis très nettement", a-t-il appuyé, en dénonçant chez des manifestants des "groupes qui utilisent la violence". "On ne tolèrera aucun débordement", a-t-il encore prévenu.
Endosser l'impopularité
Le président Emmanuel Macron s'est dit prêt mercredi à "endosser l'impopularité" pour mettre en œuvre la réforme très contestée des retraites, déplorant que les syndicats n'aient pas proposé de "compromis", lors d'un entretien télévisé sur TF1 et France 2.
"Moi, je ne cherche pas être réélu (...), mais entre les sondages de court terme et l'intérêt général du pays, je choisis l'intérêt général du pays", a affirmé le chef de l'Etat, ajoutant que "s'il faut derrière endosser l'impopularité aujourd'hui, je l'endosserai". Le chef de l'Etat a regretté que les syndicats n'aient pas présenté de "proposition de compromis" sur le texte de la réforme, soulignant que le gouvernement l'a fait, en revanche, "avec le Parlement".