Les journées de mobilisations se suivent et rassemblent toujours. A l'occasion de la dixième journée contre la réforme des retraites, près de 740.000 personnes ont défilé dans les rues partout en France selon le ministère de l'Intérieur. Ils étaient plus de 2 millions selon un décompte de la CGT.
Discussion avec les syndicats
Si le nombre de manifestants se tassent un peu, la détermination des syndicats et de leurs adhérents à retirer la réforme, reste inchangé. Alors, depuis quelques jours, le gouvernement réaffirme sa volonté de discuter avec les syndicats.
"Il ne s'agit pas encore une fois de revoter une loi qui a été votée au Parlement par 49-3", prévient ce mercredi matin Clément Beaune, au micro d'Europe 1. Pourtant, les syndicats, et Laurent Berger en tête, souhaitent absolument aborder lors de l'entretien l'âge légal de départ à la retraite, fixé par le projet de loi actuel à 64 ans. L'objectif est clair : faire reculer le gouvernement sur ce sujet.
Un ordre du jour chargé
Mais l'exécutif est accusé de vouloir gagner du temps, en attendant l'avis du Conseil constitutionnel. "Ce n'est en aucun cas une diversion", insiste Clément Beaune. "L'invitation a été lancé ce mardi. Tous les syndicats n'y ont pas encore répondu. Les choses se discuteront en début de semaine prochaine et on aura un ordre du jour qui sera très large. J'ai d'ailleurs entendu la CFDT elle même dire on veut parler retraites et travail, ce qui montre bien que, y compris dans les mobilisations, il y a beaucoup de sujets qui sont emportés avec cette contestation", estime le ministre des Transports.
"La question des retraites ne se résume pas seulement à la question du texte de loi des 64 ans", poursuit-il. Cependant, "l'idée n'est pas d'avoir un deuxième débat parlementaire autour de la table de la Première ministre. Ce ne serait pas respectueux de nos procédures démocratiques. Mais il y a plein de sujets qui pourront être évoqués", conclut-il au micro d'Europe 1.