Entre 615.000 (selon le ministère de l'Intérieur) et 1,8 million de personnes (selon la CGT) ont manifesté dans toute la France, mardi à Paris. La troisième journée interprofessionnelle de mobilisation contre la réforme des retraites, avec pour la première fois tous les syndicats dans la rue, a été très suivie. Dans Votre grand journal du soir sur Europe 1, Ian Brossat, maire-adjoint PCF à la mairie de Paris, se félicite de la réussite du mouvement de contestation et il appelle le gouvernement à faire marche arrière.
"Le gouvernement doit retirer cette réforme des retraites"
"Il y avait un monde absolument énorme", témoigne Ian Brossat, qui était dans le cortège parisien mardi, au micro d'Europe 1. "La mobilisation contre la réforme des retraites ne décroit pas, elle s'élargit même", poursuit le porte-parole du PCF, rappelant que contrairement au 5 décembre, tous les syndicats étaient cette fois-ci dans la rue.
Le maire-adjoint PCF à la mairie de Paris souligne également que "les sondages sont éloquents : il n'y a jamais eu autant de gens qui soutiennent ce mouvement". Une mobilisation qui doit faire reculer le gouvernement selon lui. "Il doit retirer cette réforme des retraites, réunir tout le monde autour de la table et discuter sérieusement pour améliorer notre système actuel et certainement pas le détruire", affirme Ian Brossat.
Le gouvernement ne peut pas se défausser sur les syndicats"
Au micro d'Europe 1, Ian Brossat dénonce l'attitude de la majorité. "Le blocage est de la responsabilité du gouvernement : il a fait le choix de présenter cette réforme à quelques semaines de Noël. Il ne peut pas se défausser sur les syndicats", estime le porte-parole du PCF. Il tacle aussi le double discours du gouvernement, l'accusant d'utiliser tous les prétextes pour faire passer la réforme. "On nous dit d'accepter la réforme des retraites, notamment parce qu'elle va revaloriser les retraites agricoles. Il y a un an, les parlementaires communistes ont déposé une proposition de loi pour rehausser les retraites agricoles. Qui l'a rejeté ? Le gouvernement", détaille le maire-adjoint de Paris, évoquant "un foutage de gueule".
De son côté, Ian Brossat explique qu'il souhaite garder le système par répartition actuel et ne pas s'orienter vers un système à point. "Nous avons l'un des systèmes les plus justes au monde, avec un taux de pauvreté des retraités qui est l'un des plus bas de l'Union Européenne", justifie-t-il.