L'ensemble des ministres est apparu plutôt décontracté, sur le perron de Matignon. "L'objectif de cette réunion, c'est de pouvoir discuter avec l'ensemble des membres du gouvernement, rappeler les fondements de la réforme, voir comment on peut encore l'améliorer. C'est aussi d'essayer d'accompagner les Français dans cette période de discussion", a déclaré Edouard Philippe en marge d'une réunion gouvernementale, dimanche, pour "encore améliorer" la réforme des retraites.
"La liberté de manifester, la liberté de faire grève sont deux libertés auxquelles nous sommes tous évidemment attachés. Mais il y a aussi beaucoup de Françaises et de Français qui voudront travailler, qui voudront se déplacer. Il faut qu'ils puissent le faire dans les meilleures conditions possibles", a ajouté le premier ministre.
Réviser les éléments de langage
Missionné en première ligne par Emmanuel Macron sur ce dossier explosif, il a une nouvelle fois défendu "une grande réforme qui doit permettre la création d'un système universel, plus juste, plus solide, plus adapté aussi au monde du travail". Pour ce séminaire dominical, les ministres sont arrivés en ordre dispersé et en tenue souvent très décontractée, à l'image de Christophe Castaner ou Sibeth Ndiaye, en jeans et baskets.
La réunion est destinée à faire un point sur la réforme, peaufiner les éléments de langage et passer en revue les différentes mesures pour tenter de faire face à un mouvement de grève qui promet d'être massif jeudi 5 décembre et potentiellement durable.
Alors que la CGT, FO, la FSU et Solidaires ont appelé à une grève interprofessionnelle, c'est bien un jeudi noir qui s'annonce. SNCF, RATP, Air France, contrôleurs aériens, EDF, poids lourds, raffineries, enseignants, étudiants, policiers, avocats, magistrats, éboueurs... la mobilisation contre le projet de fusion des 42 régimes de retraite existants en un système universel par points s'annonce importante.