Les débats se sont poursuivis dimanche à l'Assemblée nationale sur la réforme des retraites. Dès l'ouverture des débats lundi dernier, le président de l'Assemblée nationale Richard Ferrand avait d'ailleurs prévenu que l'examen du texte devrait avoir lieu jour et nuit, y compris les week-ends, pour tenter de parvenir à bout des milliers d'amendements déposés par l'opposition. En une semaine, seuls deux amendements ont été adoptés.
"Cette majorité et ce gouvernement n'ont jamais souhaité utiliser le 49.3"
Face à cette situation, nombreux sont les députés à avoir un avis sur le 49.3, l'article de la Constitution qui permet au gouvernement de faire adopter un texte sans vote. Dans la majorité, certains assurent que c'est la seule solution pour sortir des stratégies de retardement employées par l'opposition. Mais cette idée demeure contestée.
"Cette majorité et ce gouvernement n'ont jamais souhaité utiliser le 49.3. Et même encore aujourd'hui nous ne souhaitons pas l'utiliser", a déclaré dimanche le ministre de l'Education Jean-Michel Blanquer, préférant accuser la France insoumise et le Parti communiste de "sabotage".
L'opposition dénonce un chaos surjoué
De son côté, l’opposition juge que la majorité surjoue le chaos depuis quelques jours afin de justifier le recours au 49.3 devant les Français.