C'est le point qui a fait basculer la CFDT dans l'opposition à la réforme des retraites portée par le gouvernement et dont les contours ont été dévoilés mercredi par Édouard Philippe. L'âge d'équilibre, ou âge pivot, consisterait à instaurer à 64 ans un âge à partir duquel les salariés partiraient à taux plein, deux ans après l'âge légal de départ à la retraite. Pour Marine Le Pen, invitée dimanche du Grand rendez-vous Europe 1 en partenariat avec CNews et Les Echos, cet âge fait l'objet d'une "manoeuvre" du gouvernement.
L'âge pivot, "une mauvaise manière"
"Je ne suis pas dupe de la manœuvre (…) qui consisterait à annoncer un âge pivot, à faire rentrer la CFDT dans la grève, puis à renoncer à l'âge pivot, puisque tout ça était prévu à l'avance, et donc à ce que la CFDT se retire pour pouvoir effondrer la contestation contre la réforme des retraites", avance-t-elle. "L'âge pivot est une mauvaise manière faite aux Français mais ce n'est pas le plus grave."
Pour la présidente du Rassemblement national, le plus grave reste "le calcul de la retraite sur la carrière entière, la valeur du point, le hold-up sur les réserves des systèmes de retraites". Ce qui n'est pas le cas de la CFDT, qui insiste essentiellement sur le retrait pur et simple de l'âge pivot.