Finalement, il ne manqua que neuf voix. Ce lundi à l'Assemblée nationale, à l'occasion du vote de la motion de censure transpartisane déposée par le groupe centriste Liot, après l'utilisation du 49.3 dans le cadre du projet de loi de la réforme des retraites, le gouvernement d'Élisabeth Borne a tremblé, à la surprise de certains. Si la Nupes, ainsi que le Rassemblement national, se sont mobilisés pour voter la censure, 19 députés Républicains ont aussi fait le choix de voter le texte, contre l'avis de leurs chefs de file, Olivier Marleix et Eric Ciotti.
Des débats à venir
Un chiffre important, alors que le parti, comme le gouvernement, tablait plutôt sur dix, ou au plus, 15 députés favorables à la motion. Ils sont donc finalement 19, parmi lesquels Aurélien Pradié et ses proches, Pierre-Henri Dumont, Julien Dive et Raphaël Schellenberger. Le député du Lot appelle à tirer les leçons de cette séquence pour la droite.
"Ce vote dit que nous allons avoir des débats", juge-t-il devant les journalistes. "Mais ça, c'est la petite histoire. Vraiment, je vous le dis aujourd'hui, je n'ai qu'une obsession, c'est ce qui se passe dans notre pays. Ce que je constate simplement chez les Républicains, c'est que, ce dont on a beaucoup parlé, souvent cette aventure personnelle (qu'est LR), n'est pas tout à fait une aventure personnelle", conclut Aurélien Pradié.
La motion du RN aussi voté par des députés LR
Et parmi les votants, certaines voix interrogent. Près d'une dizaine d'entre elles viennent de proches de Laurent Wauquiez, comme Isabelle Valentin, dont le suppléant n'est autre que le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes. L'État major des Républicains, adepte de la méthode Coué, refuse pour autant de parler de divisions. "Les Républicains ont fait preuve de cohérence, de responsabilité et nous sommes inscrits dans la défense de nos institutions, là où d'autres veulent les mettre à terre", estime pour sa part le président du parti, Eric Ciotti.
Enfin, dernier coup de massue : trois députés LR ont également voté la motion du Rassemblement national. Pierre Cordier, Fabien Di Filippo et Maxime Minot.