Porte ouverte, "main tendue"… Depuis la présentation de la réforme des retraites par le Premier ministre Édouard Philippe, mercredi, le gouvernement multiplie les signes d'ouverture à l'égard de syndicats. Ceux-ci ont mal reçu le projet de l'exécutif, notamment sur l'âge d'équilibre fixé à 64 ans rejeté par la CFDT, qui était jusqu'alors attentiste sur cette réforme. Sur Europe 1, dimanche, la porte-parole de La République en marche et députée des Yvelines Aurore Bergé évoque l'existence "d'autres solutions" que celle du gouvernement.
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Alors qu'une nouvelle journée de mobilisation a priori massive aura lieu mardi et que les Français soutiennent toujours majoritairement le mouvement de contestation, la majorité a décidé de faire un pas vers les grévistes. "C'est encore possible de négocier, il y a des avancées, notamment sur la pénibilité", avance Aurore Bergé.
Un tacle à Berger
Dimanche, dans les colonnes du Journal du dimanche, le secrétaire général de la CFDT Laurent Berger a de nouveau exprimé son refus de l'âge d'équilibre, dont il réclame la suppression, "un point, c'est tout". "Encore faut-il qu'il donne une solution plus pertinente", lui répond Aurore Bergé, qui lui demande de se montrer "responsable" dans son opposition au gouvernement : "Qu'il nous dise de quel système il veut. On ne peut pas être responsable syndical et dire 'la manière avec laquelle on finance, peu importe'."