Une tentative d’intrusion au siège de la CFDT, Emmanuel Macron sifflé par des manifestants à la sortie d’un théâtre parisien, les vœux de certains membres du gouvernement perturbés par des mobilisations… la multiplication des actes militants contre la réforme des retraites a été dénoncée par plusieurs responsables politique comme le symptôme d’une radicalisation du mouvement. Mais pour Christian Jacob, l'exécutif récolte aussi les fruits d'une conception trop autoritaire du pouvoir. "Le gouvernent porte une responsabilité dans cette tension. Il y a une forme d’arrogance, de mépris dans l’exercice du pouvoir", dénonce dimanche, au micro du Grand Rendez-vous sur Europe 1, le patron des Républicains, qui évoque encore un "exercice anxiogène du pouvoir".
"Le climat social est inquiétant, le pays est en tension comme il l’a rarement été", constate cet élu. "En France, toutes les revendications, quand elles n’atteignent pas les fondamentaux de notre République, sont légitimes et peuvent s’exprimer, mais elles ne doivent pas le faire par la violence", insiste Christian Jacob.
"C’est une bonne nouvelles si les grèves s’arrêtent"
Le député de la Seine-et-Marne salue également la reprise du travail dans les transports parisiens. L'UNSA, premier syndicat au sein de la RATP, a en effet appelé vendredi à une suspension du mouvement, du moins pour permettre aux grévistes pénalisés par les retenues sur salaire de souffler, avant une éventuelle remobilisation d'ici la fin du mois. "C’est une bonne nouvelles si les grèves s’arrêtent, mais cela n’efface pas la forte tension que l’on peut ressentir partout", déclare Christian Jacob. Publié ce week-end par Le Journal du Dimanche, un sondage Ifop indique que 51% des Français continuent de soutenir le mouvement contre la réforme des retraites.