Après le rejet d'une première motion de censure déposée par un mouvement transpartisan mené par le groupe LIOT et une deuxième par le Rassemblement national, les contestataires majeurs de la réforme des retraites se préparent à une nouvelle stratégie pour tenter de faire abroger la loi, ou au moins une partie. Les députés Nupes et plus particulièrement ceux de la France Insoumise, sous l'impulsion de Jean-Luc Mélenchon, entendent saisir le Conseil constitutionnel ce mardi matin.
La gauche souhaite également organiser un referendum d'initiative partagée, un défi notablement difficile à mener puisque cette proposition demande l'obtention de plus de 4 millions de signatures. Le président de la France Insoumise y voit cependant une nécessité et mise tout sur la pression populaire.
>> LIRE AUSSI - Réforme des retraites : que risquent les manifestants qui menacent Emmanuel Macron ?
"Le moment est venu de passer à la censure populaire"
"Puisque le processus de la censure parlementaire n'a pas fonctionné, le moment est venu de passer à la censure populaire. Dans ces conditions, c'est par les méthodes de la démocratie sociale qu'il va falloir imposer la décision. Parce que naturellement, ça ne sert strictement à rien de gémir au pied du prince pour lui demander de retirer la loi.", déplore Jean-Luc Mélenchon.
Une censure populaire qui passera donc par la radicalisation du mouvement avec le blocage des raffineries, des dépôts pétroliers ou encore du secteur public comme la SNCF ou l'Éducation nationale. Une prochaine échéance, la mobilisation de jeudi, est déjà dans les esprits des opposants à la réforme.