La Première ministre Élisabeth Borne a assuré à l'Assemblée nationale que voter la réforme des retraites, très contestée dans la rue, n'était "pas un soutien au gouvernement". Une déclaration lancée en direction des élus issus de la droite qu'elle veut convaincre d'approuver son projet.
Voter la réforme des retraites , ce n'est "pas un soutien au gouvernement", a assuré mardi Élisabeth Borne en direction de la droite qu'elle veut convaincre d'approuver son projet très contesté. "Vous serez (...) conduits à vous exprimer sur la réforme des retraites. Pas sur un soutien au gouvernement, mais sur ce projet, sur ce projet seulement", a déclaré la Première ministre devant l'Assemblée nationale, lors de la séance des questions au gouvernement.
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"Une majorité existe" pour voter le texte, dit (et redit) Borne
La cheffe du gouvernement a martelé dans une anaphore (une répétition en début de phrase) qu'"une majorité existe" pour voter le texte, en réponse à une question du chef de file des députés MoDem Jean-Paul Mattei. "Une majorité existe, qui croit au travail y compris au travail des seniors. Une majorité existe, qui croit au système de retraite par répartition, et qui veut garantir à notre jeunesse qu'elle en bénéficiera", a notamment déclaré Élisabeth Borne.
"Une majorité existe, qui n'a pas peur des réformes, même impopulaires, quand elles sont nécessaires. Une majorité existe, qui fera toujours passer la responsabilité avant l'affichage, la posture ou les petits calculs du coup d'après. Une majorité existe, qui ne se laisse intimider ni par les insultes, ni par les menaces, ni par le vandalisme sur les permanences", a encore dit la cheffe du gouvernement, dans une allusion à l'examen chahuté du texte au Parlement.
La Première ministre s'en prend aux oppositions
Elle a en outre dénoncé la "stratégie globale de blocage" des oppositions au Parlement, leur demandant, dans une autre anaphore, "d'assumer" leur attitude. "Assumez que c'est vous qui, depuis des semaines, opposez la légitimité de la rue à celle du Parlement", a déclaré la Première ministre, en réponse à une question du chef de file des députés communistes André Chassaigne.
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"Assumez qu'avec vos partenaires de la Nupes, vous vouliez empêcher la discussion et le vote. Assumez que vous avez fait le choix de l'obstruction", a-t-elle ajouté. "Il y a des moments démocratique où il faut assumer, tout simplement assumer", a-t-elle conclu. Des sénateurs et des députés vont tenter de s'accorder mercredi en commission mixte paritaire sur un texte de compromis sur la réforme, qui sera soumis - en cas d'accord - à l'approbation jeudi du Sénat puis de l'Assemblée.