Invitée d'Europe 1 jeudi matin en compagnie de Jacques Généreux, soutien de Jean-Luc Mélenchon, Julia Cagé a défendu la proposition du candidat socialiste.
Ils sont tous les deux de gauche. Ils sont tous les deux candidats à l'élection présidentielle. Eux, ce sont Jean-Luc Mélenchon et Benoît Hamon. Pour tenter de mieux comprendre ce qui les différencie, nous nous sommes intéressés à leurs programmes économiques.
Le revenu universel, "le nouveau pilier de la protection sociale du 21 siècle". Bien évidemment, les équipes de Benoît Hamon mettent en avant sa proposition économique phare : le revenu universel. "Nous, ce qu’on propose, c’est d’augmenter en moyenne environ 2.000 euros par an le pouvoir d’achat de 19 millions de Français", avance Julia Cagé, conseillère économique de Benoît Hamon, jeudi matin sur Europe 1. "Et c’est une mesure qui va augmenter le pouvoir d’achat des 18-25 ans qui pourront se consacrer à leurs études plutôt que devoir faire un petit boulot, ce qui explique l’échec à l’université. C’est une mesure qui va augmenter le pouvoir d’achat de près de 80% des salariés en France. Au niveau du smic, c’est un 13e mois supplémentaire. Et tout ça sans toucher au salaire brut, c’est-à-dire sans pénaliser la compétitivité des entreprises. On propose le nouveau pilier de la protection sociale du 21e siècle et c’est dommage que Jean-Luc Mélenchon refuse la modernité".
Allocation autonomie pour les jeunes. "La question est de savoir comment on corrige la grande pauvreté", réplique immédiatement Jacques Généreux, coordinateur du programme de Jean-Luc Mélenchon. A son tour, il expose les mesures économiques principales mises en avant par le candidat de la France insoumise. "Nous, nous proposons d’autres voies comme l’allocation autonomie pour les jeunes par exemple, ou l’augmentation des salaires et du smic pour le pouvoir d’achat des bas salaires. Nous proposons de relever tous les minima sociaux pour que plus personne ne soit sous le seuil de pauvreté". Et de conclure, après un débat très animé : "il n’y a pas de différence radicale sur le plan économique et social entre le programme de Benoît Hamon et de Jean-Luc Mélenchon".