Richard Ferrand ne comprend rien à ce que veut Marine Le Pen sur l'euro

Le secrétaire général d'En Marche! Richard Ferrand a affirmé ne "rien" comprendre à ce que veut faire Marine Le Pen concernant l'euro, lors d'un échange tendu avec le vice-président du FN Florian Philippot
© Eric FEFERBERG / AFP
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Le secrétaire général d'En Marche! Richard Ferrand a affirmé ne "rien" comprendre à ce que veut faire la candidate frontiste à la présidentielle concernant l'euro.

Le ton est monté rapidement entre les deux hommes. Richard Ferrand, soutien d'Emmanuel Macron, a affirmé mardi soir ne rien comprendre à ce que veut faire Marine Le Pen concernant l'euro lors d'un échange tendu avec le vice-président du FN Florian Philippot sur franceinfo. Histoire de donner le ton du débat de l'entre-deux tours de l'élection présidentielle

"On ne comprend rien". Le secrétaire général d'En Marche! a taclé l'ancienne présidente du FN, qui "change de version à trois jours du scrutin sur le fait de savoir s'il faut une monnaie ou deux monnaies. Selon qui on entend, ce sont à des rythmes différents, l'un dit six mois, l'autre en 2018. On ne comprend rien". Il a dénoncé "une grande confusion", alors que Marine Le Pen ne présente plus le rétablissement d'une monnaie nationale comme une priorité. Il a d'ailleurs jugé que la candidate "s'est disqualifiée économiquement" en mettant en cause "son programme sur la sortie de l'euro à laquelle elle conditionnait la mise en oeuvre de 70% dudit programme".

 

C'est extrêmement clair, lui a aussitôt rétorqué Florian Philippot, accusant Richard Ferrand de vouloir "faire peur" en "maniant la caricature". Le plus fidèle lieutenant de Marine Le Pen souhaite mettre en place l'écu par la négociation, puis le référendum, pour "négocier un package global", dont la sortie de l'euro. Avant de botter en touche et de parler de "faire des choses" tout de suite, comme abroger la loi travail. Il n'en fallait pas plus pour que le débat dévie et mute en échanges de piques.

"Lapin Duracell de la sottise". Le secrétaire général d'En Marche! a embrayé sur la morale en politique : cela ferait que "lorsque Mme Le Pen est convoquée par la police elle réponde à ces convocations et que le Front national paye ses dettes au Parlement européen qu'il ne fréquente jamais, mais dont il se nourrit abondamment". De la diffamation pour Florian Philippot, ce à quoi Richard Ferrand a immédiatement répondu "mais attaquez-moi !". Trop tard, les candidats ont déjà sorti les gants. "Vous êtes grossier comme votre candidate", "Lapin Duracell de la sottise" balance Richard Ferrand, quand son adversaire essaye de calmer le jeu en l'invitant à rester calme, qu'il n'est pas l'insulte, lui.