Le maire de Béziers Robert Ménard, proche du Front national, a porté plainte après avoir été brièvement bousculé, samedi à Saint-André de Cubzac, en Gironde, par des manifestants opposés à sa participation à une réunion-débat sur l'union des droites, a appris l'AFP dimanche de sources concordantes.
Quelques dizaines de manifestants. Robert Ménard a indiqué dans un communiqué avoir déposé plainte auprès de la gendarmerie de Saint-André de Cubzac, après avoir été "agressé" à son arrivée dans une salle de la ville, où il avait été convié par une association proche de l'opposition locale de droite, dans un secteur de Gironde où le vote FN est traditionnellement fort. La gendarmerie de Gironde a confirmé le dépôt de plainte contre X. La venue de Robert Ménard avait suscité l'opposition d'élus locaux de gauche et de LREM, et quelques dizaines de manifestants étaient présents à son arrivée samedi après-midi.
Le maire de Béziers a été pris à partie par certains d'entre eux et déséquilibré, selon des images de télévision, lors d'une bousculade qui a duré moins d'une minute. Il a ensuite pu accéder à la salle où il a animé la réunion-débat, en présence d'une quarantaine de personnes.
LREM et ses alliés pointés du doigt. Dans un communiqué, Robert Ménard a dénoncé une "lâche et violente agression", et affirme avoir été projeté au sol et frappé. Il a mis en cause les élus et militants locaux de LREM, du PS, du Modem et d'EELV, qui avaient appelé à manifester contre sa venue "en des termes inacceptables et volontairement outranciers, participant à encourager les actes de violence commis". Le maire de Béziers a dénoncé dans des tweets une agression par "des fascistes de gauche", conséquence selon lui de son plaidoyer pour l'union des droites, qui fait que "la gauche panique et devient violente".
Aujourd'hui j'ai été agressé physiquement par des fascistes de gauche. Ils avaient été encouragés par le @partisocialiste, le @MoDem et @enmarchefr locaux. Les autorités étaient au courant de cette mobilisation des extrémistes : elles ont pourtant laissé faire#SaintAndreDeCubzac
— Robert Ménard (@RobertMenardFR) 5 mai 2018
J'espère que M. @AzizSkalli est content de l'agression que j'ai subie. Et surtout des "méthodes" de ses amis... #SaintAndreDeCubzacpic.twitter.com/X8VP391Wts
— Robert Ménard (@RobertMenardFR) 5 mai 2018
Le député LR des Alpes-Maritimes Éric Ciotti a également condamné dans un tweet "l'agression inacceptable dont a été victime" Robert Ménard. "La violence ne sera jamais un mode d'expression politique acceptable", ajoute-il.
Je dénonce l'agression inacceptable dont a été victime @RobertMenardFR, maire de Béziers et élu de la République. La violence ne sera jamais un mode d'expression politique acceptable et légitime en France.
— Eric Ciotti (@ECiotti) 6 mai 2018
D'autres élus, de droite et d'extrême droite, comme Nicolas Dupont-Aignan (Debout la France) ou Gilbert Collard (Front national), ont apporté leur soutien à Robert Ménard.