Rentrée à haut risque pour Marine Le Pen. La présidente du Front national prononce samedi son traditionnel discours de Brachay, en Haute-Marne, qui ouvre son année politique. Mais après un large échec à la présidentielle et une performance mitigée de son parti aux législatives (seulement huit députés frontistes siègent à l'Assemblée), "MLP" se voit contester par des membres de son propre camp. À commencer par Robert Ménard, pas encarté au FN mais très virulent à l'encontre du proche conseiller de Marine Le Pen, Florian Philippot.
Le FN perd des élections "avec une régularité de métronome". Selon lui, "il faut évidemment changer la direction. Je pense aux frères Philippot (Florian et Damien, NDLR), qui sont néfastes pour ce parti, pour notre courant de pensée. Il faut que Marine Le Pen ait le courage de tourner le dos à des gens qui lui font perdre des élections avec une régularité de métronome", explique-t-il au micro d'Europe 1 avant le discours de Marine Le Pen, en fin de matinée.
Quitter l'euro, "une folie" et "une erreur". Dans le détail, le maire de Béziers critique "une ligne politique qui ne correspond à rien" : "Il faut en finir avec cette folie qui consister à dire 'on va quitter l'euro'. Ce n'est pas seulement anxiogène, c'est une erreur fondamentale pour nos entreprises et notre économie ! Mais en même temps, ce n'est pas suffisant. Il faut aussi que Marine s'interroge sur ses propres responsabilités. Si elle ne le fait pas, je vous garantis que jamais notre courant de pensée ne sera au pouvoir", assure-t-il encore à Europe 1. Le décor est en tout cas planté avant Brachay.