Ségolène Royal est mise en cause par deux députés pour l'utilisation de ses moyens d'ambassadrice des pôles. Elle va être convoquée pour s'expliquer à l'Assemblée. Déjà pointé du doigt en novembre dernier pour des faits similaires, l'ancienne ministre avait dénoncé "des insinuations calomnieuses", laissant entendre que l'on cherchait à la faire taire en vue de la présidentielle de 2022. Invité jeudi matin d'Europe 1, Roland Lescure, député La République en Marche et président de la commission des affaires économiques à l'Assemblée nationale, a une toute autre lecture de la situation...
"Elle décide, aujourd'hui, de continuer sa carrière politique et d'afficher, peut-être, une volonté de renouveau de la gauche. Ce sera aux Français de décider, ou non, si elle l'incarne. En tout cas, elle doit choisir entre la politique et l'ambassade de la France sur un sujet essentiel. Il y a un devoir de réserve et sa gestion du devoir de réserve est très élastique... Elle joue deux partitions. Michel Rocard a été ambassadeur des pôles, pendant sept ans, nommé par un président qui n'était pas vraiment de son bord politique (Nicolas Sarkozy, Ndlr). Et bien il l'a fait à fond ! La voix de la France doit être entendue sur un sujet important comme le réchauffement climatique, par exemple, face aux Etats-Unis ou à la Russie. Faire de la politique, c'est très bien, mais elle doit choisir"
Pourquoi être auditionnée à l'Assemblée nationale ? Pour l'inciter à la démission ? "Je pense qu'elle doit choisir..." Le message est clair.