Candidat du parti écologiste à la primaire organisée par le PS, François de Rugy demande à François Fillon, le candidat désigné de la droite à la présidentielle, de faire preuve de transparence sur sa rémunération, et notamment de lever le voile sur ses liens avec la Russie. "Il a des positions pro-russes, au sens où il est pour une alliance avec la Russie de Vladimir Poutine. Par ailleurs, on sait depuis quelques jours qu’il a une activité de conférences, de conseils, qui lui a rapporté quatre fois plus que ce que lui rapporte son indemnité depuis 2012, pile quand il est redevenu député", a expliqué le député de Loire-Atlantique au micro de la matinale d’Europe 1.
"Nicolas Sarkozy assumait". "Je pense qu’il est légitime de demander la transparence sur ceux qui lui ont fourni ses revenus. Ces conférences peuvent être financées par des Etats étrangers, on sait qu’il a fait des conférences en Russie", ajoute l’ex-EELV, pointant un risque de conflit d’intérêts. "Nicolas Sarkozy lui, le disait carrément. Il assumait [ses conférences, ndlr]. Il a été critiqué, à juste titre, pour cela. François Fillon, lui, n’en dit rien, et puis on découvre qu’il l’a fait."
Le contrôle du déontologue. "Moi, je ne fais pas une accusation, parce que je n’ai pas d’éléments, et puis je n’ai pas envie de me transformer en enquêteur, ce n’est pas notre rôle". Mais faisant valoir "un devoir de transparence" de la part d’un candidat à l’élection présidentielle, François de Rugy demande néanmoins à François Fillon de se soumettre au contrôle de la représentation nationale : "Je propose quelque chose de simple ; il y a un déontologue à l’Assemblée nationale, et bien que monsieur Fillon donne le détaille de ses revenus au déontologue."