Russie : Pécresse devrait «balayer dans son propre camp», juge un député allié de la majorité

Pécresse
Pécresse a estimé que certains candidats à la présidentielle sont "discrédités" pour gouverner la France (Illustration). © BERTRAND GUAY / AFP
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Europe 1 avec AFP
Le président du groupe Agir à l'Assemblée nationale, Olivier Becht, a appelé ce dimanche Valérie Pécresse à "balayer dans son propre camp" après que la candidate LR à la présidentielle a estimé que Marine Le Pen, Eric Zemmour et Jean-Luc Mélenchon sont "discrédités pour gouverner la France" en raison de leurs positions pro-russes.

La candidate LR Valérie Pécresse, pour qui Marine Le Pen, Eric Zemmour et Jean-Luc Mélenchon sont "discrédités pour gouverner la France" en raison de leurs positions pro-russes, devrait "balayer dans son propre camp", a fait valoir dimanche Olivier Becht, président du groupe Agir à l'Assemblée nationale, allié de la majorité.

Le député a ajouté à cette liste de trois candidats cités par Valérie Pécresse le nom du député Eric Ciotti, un de ses lieutenants dans cette campagne présidentielle : "il y a quelques semaines il demandait que la France se retire du commandement intégré de l'Otan et se rapproche de la Russie de Vladimir Poutine au motif qu'ils étaient chrétiens", a fait valoir Olivier Becht sur franceinfo. Donc "Mme Pécresse serait bien avisée commencer à balayer dans son propre camp", en a-t-il conclu.

Eric Ciotti avait plaidé en septembre pour la sortie de la France du commandement intégré de l'Otan "comme l'a fait le général de Gaulle en 1966" et souhaité la "révision" de ses "alliances internationales, notamment avec la Russie, la rupture avec Moscou décidée par François Hollande" étant selon lui "stupide et contraire à nos intérêts".

"Plus d'Europe et mieux d'Europe"

En pleine invasion de l'Ukraine par la Russie, Olivier Becht a en outre fait valoir que le "grand remplacement" à l'oeuvre ne serait pas celui de la théorie complotiste du même nom, défendue par Eric Zemmour, mais un "remplacement entre démocrates et dictateurs avec des chars". "Il est important que ceux qui se situent très clairement dans le camp des démocrates et des amoureux de la liberté le fassent savoir, et les Français seront très intéressés par le positionnement des uns et des autres" à un mois et demi du premier tour de la présidentielle, a-t-il souligné.

Car "c'est ce camp qui permettra à la France de se tenir droite en Europe", a-t-il ajouté. "Mélenchon, Ciotti, Le Pen, Zemmour, toutes ces personnes veulent moins d'Europe", a encore attaqué Olivier Becht. "Or aujourd'hui la leçon à tirer de cette crise, c'est qu'il ne faut pas moins d'Europe, mais plus d'Europe et mieux d'Europe", a-t-il estimé.