Le chemin qui doit mener Jean-Pierre Chevènement vers la présidence de la future Fondation pour l’islam de France est décidément semé d’embûches. Au fil des jours, et des déclarations du principal intéressé, de plus en plus de voix s’élèvent pour contester la pertinence du choix de l’ancien ministre de l’Intérieur. C’est particulièrement vrai après les propos tenus par Jean-Pierre Chevènement lundi sur France Inter. "Il y a à Saint-Denis par exemple 135 nationalités, mais il y en a une qui a quasiment disparu", avait-il lâché, faisant référence à la nationalité française. Le tollé soulevé, principalement parmi les élus de la ville de Seine-Saint-Denis, avait été immédiat. L’ancien ministre s’est justifié mercredi dans Le Figaro, dénonçant "des procès d’intention fallacieux".
"Je parlais évidemment de la classe ouvrière française". Sauf que les justifications de Jean-Pierre Chevènement n’ont pas forcément convaincu. "Je parlais évidemment de la classe ouvrière française", s’est-il défendu. "C'est un fait qu'il y a 135 nationalités à Saint-Denis mais dans mon esprit c'est le communautarisme qui pose problème et j'ai évoqué très clairement la disparition de la classe ouvrière française traditionnelle qui constituait un puissant facteur d'intégration", a-t-il développé, dénonçant "les procès d'intention fielleux qui me sont faits par quelques snipers de plume et de micro dont je suis la cible depuis très longtemps".
Cette défense n’a pas convaincu les détracteurs de Jean-Pierre Chevènement. A qui il n’a pas échappé que la classe ouvrière française n’est pas une nationalité à proprement dite.
Soit la "classe ouvrière française" est une nationalité. Soit #Chevenement nous prend vraiment pour des crétins. pic.twitter.com/IUtWxPSIqR
— Ellen Salvi (@ellensalvi) 31 août 2016