Jean Castex, comme d'autres personnalités politiques, se rendent au Salon de l'Agriculture. 1:26
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Alexis Delafontaine, édité par Gauthier Delomez , modifié à
C'est un passage incontournable pour tous les politiques, et notamment les candidats à l'élection présidentielle. Les prétendants à l'Élysée vont se rendre au Salon de l'agriculture, qui a ouvert ses portes ce week-end. À cette occasion, les producteurs et les éleveurs vont partager leurs inquiétudes, au premier rang desquelles le pouvoir d'achat.
REPORTAGE

Des centaines d'exposants, des milliers de produits du terroir, près de 500.000 visiteurs attendus jusqu'au 6 mars. Le Salon de l'agriculture a ouvert ses portes à Paris ce week-end, et c'est un rendez-vous incontournable pour les personnalités politiques, comme le Premier ministre Jean Castex, et surtout les candidats à l'élection présidentielle. L'occasion pour les producteurs de faire part de leurs inquiétudes aux différents prétendants à l'Élysée. Et comme la majorité des Français, c'est le pouvoir d'achat qui arrive en tête des préoccupations.

Lutter contre la hausse des matières premières

"Le problème que l'on rencontre cette année, c'est la hausse des prix des matières premières, tout ce qui est carton, verre, plastique... Tout ça, c'est considérable", témoigne Hervé, fabricant de cidre artisanal, au micro d'Europe 1. La hausse également sur le blé, accrue avec le conflit ukrainien, ou encore l'essence accentue cette perte de pouvoir d'achat pour les producteurs. Toutefois, beaucoup d'agriculteurs espèrent pouvoir toucher un mot aux personnalités politiques présentes sur ce salon, même si certains confient ne plus avoir confiance en eux.

"Les charges sont trop importantes, on ne peut pas investir"

C'est le cas de Didier, éleveur de porcs dans les Ardennes. Il lance un appel aux candidats : "Les charges sont trop importantes, même par rapport aux autres pays d'Europe. On est trop taxés, on ne peut pas investir", souffle-t-il sur Europe 1, "alors qu'on devrait pouvoir donner des treizièmes mois aux salariés, qu'on devrait pouvoir investir dans du matériel... Tout le monde s'y retrouverait."

Pour Didier, un autre problème majeur est celui de la hausse de l'électricité. L'éleveur affirme avoir déboursé 20.000 euros en deux ans. Il y a enfin la recherche de main d'œuvre. "On a du mal à trouver du personnel. Il y a beaucoup de boulot en ce moment, et on ne trouve pas de personnel", regrette Didier au micro d'Europe 1. Mais bien que fragilisés, tous les agriculteurs rencontrés au Salon affirment continuer de faire ce métier par passion.