Nicolas Sarkozy a assisté dimanche à une messe dans l'église incendiée il y a deux semaines à Fontainebleau, estimant que les chrétiens "n'ont pas moins le droit d'être respectés" que les musulmans ou les juifs. "Par notre présence, nous voulons manifester que ce qui s'est passé est un scandale, qu'il faut prendre en compte aussi la souffrance de ceux qui, pour être majoritaires, n'ont pas moins le droit d'être respectés", a déclaré à des journalistes le président des Républicains.
La nouvelle président de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse, était aussi présente. "Si une synagogue ou une mosquée est profanée, il y aura une émotion et c'est normal et on sera là. Si une église est profanée, il me semble que notre place est aussi d'être ici", a expliqué l'ancien président de la République.
Un marginal soupçonné. Dans la nuit du 9 au 10 janvier, trois foyers d'incendie avaient été allumés dans l'église Saint-Louis, située dans le centre-ville de Fontainebleau (Seine-et-Marne), provoquant des dégâts matériels, dont du mobilier historique classé. Un marginal de 48 ans "en grande précarité sociale" qui avait menacé le prêtre est soupçonné d'être à l'origine du sinistre.
Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve avait dénoncé un "acte abject". Le parti Les Républicains (LR) et le Front national avaient dénoncé une hausse des "actes antichrétiens" en France. Selon des chiffres du ministère de l'Intérieur cités par Le Figaro, en 2014, 807 atteintes aux lieux de culte et aux sépultures ont eu lieu, dont 673 à l'encontre de sites chrétiens. Sur 591 atteintes à des lieux de culte, 467 concernaient des sites chrétiens, 61 des synagogues, 60 des mosquées et salles de prière musulmanes.