Le chef de l'opposition de droite Nicolas Sarkozy, qui s'interrogeait sur la possibilité de maintenir la conférence de l'ONU sur le climat à Paris après les attentats de vendredi, ne demandera finalement pas son report après une discussion avec le président français, a fait savoir l'entourage de son parti. La conférence de l'ONU sur le climat (COP 21) doit se tenir à Paris à partir du 30 novembre.
"Il avait des interrogations samedi (...) sur la possibilité de maintenir un tel événement après les attentats de vendredi. Il a évoqué ce point (dimanche) avec le président François Hollande qui lui a apporté des éléments de réponse. Il ne demande pas le report de la COP21", a déclaré à l'AFP cet entourage. ,"Nicolas Sarkozy va demander le report de la COP21", avaient assuré dimanche matin à l'AFP des sources proches de la formation Les Républicains (LR), le grand parti de droite qu'il préside, en évoquant un report de "six à huit mois". "La maintenir, c'est prendre des risques incroyables" et "ce n'est pas raisonnable", avait-on ajouté de mêmes sources.
A l'issue d'un entretien avec François Hollande, une rencontre à l'initiative du président socialiste qui a voulu recevoir les représentants de tous les partis après les attentats dans un souci d'"union nationale", M. Sarkozy n'avait toutefois pas fait mention d'une telle demande de report.
Reporter la COP21 serait "céder à la violence", a réagi le Premier ministre socialiste Manuel Valls. Il avait affirmé samedi que la COP21 se tiendrait aux dates prévues malgré les attentats et qu'elle pourrait être une "occasion pour les chefs d'Etat et de gouvernement de se retrouver et de manifester encore une fois leur solidarité vis-à-vis de la France et des Français touchés par ces attentats" qui ont fait 129 morts et plus de 350 blessés.
Quelque 40.000 personnes sont attendues pour cette conférence qui a pour objectif de faire adopter à 195 pays, sous l'égide des Nations unies, un accord mondial visant à freiner le réchauffement climatique de la planète.