Nicolas Sarkozy, candidat à la primaire de la droite, a déclaré samedi qu'il trouvait "insupportable de ne pas savoir ce qu'il s'est passé exactement" lors de l'attentat du 14-Juillet à Nice, lors d'une rencontre avec des victimes.
Des "failles". Assurant qu'il n'était pas "de ceux qui disent que Nice aurait pu être évité" - allusion à des propos de son rival Alain Juppé après l'attentat -, Nicolas Sarkozy a déclaré : "86 morts à Nice, 238 morts en France depuis dix-huit mois, s'il n'y a pas de failles, je ne sais pas ce que c'est". Il y aura "toujours des aléas dramatiques, même si on peut les réduire", a poursuivi l'ancien président de la République. "On ira jusqu'au bout" pour établir les faits, a-t-il promis aux victimes et associations qu'il rencontrait, dans le cadre d'un déplacement dans les Alpes-Maritimes.
"Traumatisme psychique". Nicolas Sarkozy a dit prendre "l'engagement", s'il était élu président de la République, que "le statut de victime soit élargi à tous ceux qui ont subi un traumatisme psychique". Cette reconnaissance est déjà prévue, notamment pour les victimes de l'attentat de Nice, comme avait rappelé début septembre dans la même ville la secrétaire d'Etat à l'Aide aux victimes, Juliette Méadel, déjà interpellée sur le sujet. Seront reconnues comme victimes, "les personnes décédées, blessées physiquement ou psychologiquement", avait-elle précisé.
Nicolas Sarkozy a par ailleurs dit qu'il souhaitait que l'on désigne les terroristes par des numéros, "barbare numéro 1", "barbare numéro 2", "barbare numéro 3", pour ne pas leur faire de publicité. "Ça nous réconforte qu'un Français vienne vers nous pour pouvoir quantifier la douleur que nous portons aujourd'hui sur les épaules", a réagi Vincent Delhomel-Desmarest, secrétaire général de l'association Promenade des Anges, également présent à la rencontre.