Au premier jour d'une tournée en Corse dans le cadre la primaire de droite, Nicolas Sarkozy a notamment appelé à "rétablir l'autorité de l'État sur le sol de la République".
L'ancien président de la République Nicolas Sarkozy a déclaré jeudi à Furiani, en Haute-Corse, que "le climat actuel d'anarchie est intolérable" et appelé à restaurer l'autorité de l'État. "Je veux dire mon étonnement devant le climat d'anarchie qui règne dans notre pays", a déclaré Nicolas Sarkozy, en marge de la visite d'une brasserie près de Bastia au premier jour d'une tournée en Corse dans le cadre de la primaire de droite pour l'élection présidentielle. Réagissant aux récentes agressions contre des policiers dans l'Essonne et au mouvement de protestation dans la police, il a ajouté qu'il était "temps de rétablir l'autorité de l'État sur le sol de la République".
"La guerre que l'on va mener aux barbares sera impitoyable". "L'État de droit, c'est celui qui est du côté des victimes et pas des assassins et de leurs complices", a encore dit Nicolas Sarkozy lors d'une réunion publique en soirée à Biguglia. Évoquant l'attaque aux cocktails Molotov contre des policiers enfermés dans leurs voitures, il a ajouté que "la guerre que l'on va mener aux barbares sera impitoyable. Je ne serai jamais le président de l'impuissance".
Attaque masquée à Juppé. Brocardant sans le citer son concurrent de droite Alain Juppé, qui a évoqué une politique d'"accommodements raisonnables" avec l'islam, Nicolas Sarkozy a déclaré qu" "le dernier arrivé doit s'adapter au mode de vie du pays dans lequel il s'installe". "Qu'est ce que c'est que les accommodements raisonnables ? La moitié d'un burkini, faire céder la République?", a-t-il lancé devant plusieurs centaines de militants et sympathisants. "Cette affaire de burka, de burkini, c'est une conception folle d'une minorité moyen-âgeuse qui a des visées sataniques et veux remettre en cause l'égalité entre la femme et l'homme", a-t-il dit. Il a ajouté que face aux "provocateurs politiques au service d'un islam politique", il refusait "qu'à l'école il y ait une table des enfants musulmans, une table des enfants juifs, une table des enfants catholiques".
L'appartenance de la Corse à la France "pas discutable". Nicolas Sarkozy a par ailleurs réaffirmé que l'appartenance de la Corse à la République française n'était "pas discutable", tout en s'engageant à faire inscrire l'île dans la constitution par une réforme. "Je veux que soit portée dans la transparence l'inscription dans la constitution de la spécificité insulaire de la Corse afin de pouvoir ensuite ouvrir tous les débats, notamment sur la fiscalité", a-t-il dit. Évoquant implicitement l'abandon, en 2014, de la violence clandestine, "qui empoisonnait la vie de l'île", par le Front de libération nationale de la Corse (FLNC), l'ancien président a estimé que "la Corse apaisée peut avoir davantage de pouvoirs dans le cadre de la République française". Il s'est ainsi déclaré partisan d'une collectivité unique, à la place des deux départements actuels de Corse-du-Sud et de Haute-Corse, qui doit entrer en vigueur en 2018, mais "sans qu'elle soit mise en oeuvre n'importe comment'.