L'espace Schengen peut-il rester cette "invention magnifique" qu'évoque Nathalie Loiseau ? Pour la tête de liste La République en marche aux élections européennes, qui reprend les mots d'Emmanuel Macron, il est nécessaire de "remettre à plat" ce système, comme elle l'a appelé sur Europe 1, vendredi.
>> De 7h à 9h, c’est deux heures d’info avec Nikos Aliagas sur Europe 1. Retrouvez le replay ici
"Il faut une police européenne des frontières. Il faut 10.000 hommes pour aider tous les pays qui sont face à un afflux migratoire", appuie l'ancienne ministre chargée des Affaires européennes. "Il faut qu'on puisse décider qui entre sur le territoire européen" et "qu'on reprenne le contrôle de notre destin".
"Chacun est responsable"
Cette idée de placer 10.000 hommes aux frontières de l'Europe n'est pas nouvelle : en septembre dernier, le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker promettait déjà ce nombre à l'échéance 2020. "C'est ce que nous lui avons proposé et la Commission nous a suivis. (…) On s'est mis d'accord là-dessus, mais certains préfèrent vivre du problème plutôt que le régler et trouver les solutions", répond Nathalie Loiseau.
En comparaison, il n'y a l'heure actuelle que 600 garde-frontières en Europe. "Aujourd'hui, on est totalement tributaires de la bonne volonté ou de l'expérience de chaque pays. Aujourd'hui, un pays qui ne contrôle pas ses frontières bénéficie de la libre-circulation pour ses propres ressortissants, mais fait office de 'trou dans la raquette'. Ce qu'on propose en remettant à plat Schengen, c'est qu'on donne des moyens à tous, mais chacun est responsable. Si on ne fait pas le travail, on ne bénéficie plus de la liberté de circulation", avertit la tête de liste LREM.