La question des blocages successifs de Sciences Po Paris, par des étudiants pro-palestiniens, n'a pas été évoquée ce vendredi en Conseil des ministres. Néanmoins, le gouvernement assure suivre la situation de près et jongle entre la fermeté d'une part, et le souci de ne pas se mettre à dos les étudiants, de l'autre.
Ce sont des mots qui contrastent avec l'agitation devant Sciences Po Paris ce vendredi. Des étudiants pro-palestiniens ont de nouveau organisé un blocage de l'établissement de la rue Saint-Guillaume, dans le 7e arrondissement de Paris, avant d'être évacués par les forces de l'ordre. Pourtant, la question n'a pas été évoquée lors du Conseil des ministres, déplacé ce vendredi en raison du 1er mai.
"Le point n'a pas été abordé dans l'ordre du jour du Conseil des ministres. Mais vous êtes bien au courant que le sujet est évidemment suivi", a déclaré Prisca Thevenot devant les journalistes. Pas un mot, toutefois, du président de la République sur ces blocages à répétition, mais la porte-parole du gouvernement assure que la situation est sous contrôle. "Il faut rappeler quelque chose de simple, et qui a été rappelé par Gabriel Attal lui-même : la fermeté".
"Pas le moment de contrarier les électeurs de la gauche"
Prisca Thevenot insiste également sur le fait que les universités doivent rester des lieux de débats. "Nos universités françaises sont des lieux d'excellence, des lieux de savoirs, de débat, de dialogue. Quand, effectivement, un conflit s'ouvre, le premier des sujets, c'est de le résoudre par le dialogue".
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L'exécutif jongle donc entre le souci de se montrer ferme d'un côté et celui de ne pas se mettre les étudiants à dos, de l'autre. "Ce n'est pas le moment de contrarier les électeurs de la gauche", décrypte un conseiller ministériel. Dans les sondages pour les européennes, le candidat socialiste Raphaël Glucksmann n'est pas si loin de la macroniste Valérie Hayer .