"Est-ce qu’on peut accepter l’idée de mourir pour le 'sans-frontiérisme' ?", demande Sébastien Chenu. Invité à s'exprimer sur les divergences affichées par son parti sur la gestion du coronavirus, le député Rassemblement National (RN) du Nord a tiré à boulets rouges sur cette "idéologie qui invite à ne pas contrôler les frontières".
Aux épidémiologistes qui font valoir le peu d'efficacité de ces mesures, "les virus n'ayant pas de passeport", Sébastien Chenu précise qu'il ne s'agit pas de fermer les frontières, mais de les contrôler. "C'est une mesure de bon sens que d'empêcher de venir sur notre territoire, des personnes qui viennent de l'épicentre des foyers de contamination", abonde-t-il, au micro d'Europe 1.
"Pseudo-unité nationale"
Porte-parole du Rassemblement national, Sébastien Chenu a plus globalement évoqué les divergences d'appréciation affichées par son parti sur la façon dont cette crise est gérée. Il dénonce notamment "l'incohérence des mesures prises" par les responsables politiques qui "demandent à des jeunes de se mettre en quarantaine, mais acceptent d'accueillir 3.000 supporters qui viennent d'un foyer de contamination". Critique faite en référence au huitième de finale aller de la Ligue des Champions entre Lyon et la Juventus Turin, mercredi.
Jeudi matin, le Premier ministre Édouard Philippe a réuni les chefs de partis à Matignon pour une opération transparence concernant les nouveaux cas de coronavirus détectés en France. Réunion au cours de laquelle l'ensemble des partis s'est dit solidaire. À l'exception du Rassemblement national de Marine Le Pen. "Je ne sacrifierai pas les questions légitimes que se posent des millions de Français au nom d'une pseudo-unité nationale", lance Sébastien Chenu. "L'unité nationale vaut à partir du moment où l'on a des réponses, et où l'on est sur la même longueur d'ondes.'