"On a quinze jours à tenir", a lancé François Fillon à ses troupes, mercredi. Mais la capacité de l'ancien Premier ministre à "tenir" est remise en cause jusqu'au sein de la droite, où certaines voix s'élèvent pour lui demander de se retirer et où les "plans B" s'échafaudent en coulisses. "Ce que je souhaite, c’est que le parti prenne une décision", lance pour sa part Sébastien Huyghe, ancien porte-parole du parti Les Républicains en 2015, soutien de Nicolas Sarkozy à la primaire et député LR du Nord.
Le bureau politique "doit prendre une décision". Pour lui, c'est au bureau politique de "prendre une décision". "Si le bureau politique considère que c’est François Fillon qui est le mieux placé pour l’emporter, et bien il décidera de lui maintenir sa confiance. Il peut aussi considérer que la situation est telle qu’il faut prendre une autre décision et dans ce cas-là, il déterminera la procédure pour désigner un autre candidat", avance-t-il sur Europe 1.
"Le premier tour, c'est dans 80 jours". Car le député l'avoue, "il est urgent d’avoir un débat entre nous parce que nous sommes dans une situation de crise. Nos militants se demandent ce qu’ils doivent faire, donc le parti doit véritablement prendre une position, indiquer un cap, parce que le premier tour, c’est dans 80 jours", rappelle-t-il. Si le calendrier de l'enquête n'est pas établi, le parquet, une fois ses investigations terminées, peut soit classer le dossier sans suite, soit renvoyer un ou des suspects devant un tribunal ou encore confier l'enquête à des juges d'instruction, ce qui en retarderait le dénouement.