Les mots ne sont pas tendres. "Mentalement et intellectuellement, Nicolas Hulot n’était pas préparé", a estimé samedi Sébastien Lecornu à propos de son ancien ministre de tutelle, qui a quitté mardi le navire gouvernemental. Interrogé lundi par Audrey Crespo-Mara sur Europe 1, le secrétaire d'Etat à la Transition écologique a toutefois voulu rappeler sa sympathie pour l'ancien animateur. "Le temps est là pour crée une véritable amitié, une véritable complicité. J'étais très fier de bosser avec lui", a-t-il confié, expliquant avoir eu après la démission de celui-ci "une conversation de fond, plutôt intellectuelle, pas du tout politique, sur le sens de l'action."
Un futur ministre ? La départ surprise de Nicolas Hulot oblige désormais le gouvernement à lui trouver rapidement un remplaçant. L'exécutif a promis que ses troupes seraient de nouveau au complet d'ici mardi. Alors que Daniel Cohn-Bendit a mis fin dimanche aux rumeurs qui l'annonçait déjà au ministère de la Transition écologique, la liste des prétendants potentiels reste ouverte. Dont Sébastien Lecornu ? "La composition d'un gouvernement appartient au président de la République et au Premier ministre", s’est-il contenté de rappeler, glissant toutefois : "Je suis heureux de faire ce que je fais aujourd'hui".
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Une mission ardue. Le benjamin du gouvernement a conscience de la difficulté de la tâche qui attend le futur locataire de l'hôtel de Roquelaure. "[Nicolas Hulot] me confiait cette phrase : c'est une chose que d'arriver à éveiller les consciences et à lancer des alertes, s'en est une autre de transformer cela en politiques publiques", relate-t-il. "La transformation d'un pays c'est quelque chose de difficile, ça prend du temps, parfois il y a de la frustration à cela", avoue-t-il.
Maintenir le cap. Quel que soit le nom du prochain ministre de la Transition écologique, l'exécutif n'entend pas changer de cap en la matière et veut poursuivre les chantiers ouverts depuis les quinze premiers mois du quinquennat. "Il y a un cap qui a été fixé dans un cadre difficile à l'international et dans dans le cadre du redressement des finances publiques", rappelle Sébastien Lecornu. "L'impulsion qui a été donnée avec Nicolas Hulot, […] elle va continuer, elle doit continuer", affirme-t-il.