En déplacement vendredi à Denain, dans le Nord, Marine Le Pen a indiqué qu'il existait un "problème" de sécurité dans la ville à cause de la présence de Roms. "Concernant la sécurité, pourquoi il y a un problème ? Il y a un problème, je crois parce que il y a 1.000 Roms sur la ville, voilà !", a affirmé la candidate du Front national à la présidentielle, lors d'une conférence de presse.
"La maire n'ose pas le dire". "Par conséquent, on en revient à la problématique de Calais. Tant qu'on ne maîtrisera pas les frontières nationales, tant qu'on ne renverra pas dans leur pays d'origine ceux qui sont ici sans droit ni titre (...), on subira les conséquences de cette immigration massive qui peut, et on le voit aujourd'hui totalement, déstabiliser la sérénité d'une ville, son équilibre", a poursuivi Marine Le Pen, qui était interrogée sur les difficultés de cette ville, l'une des plus pauvres de France.
"Je suis frappée de voir que la maire n'ose pas le dire", s'est désolée l'eurodéputée, qui y a vu une "preuve non seulement du manque de courage mais aussi de l'irresponsabilité des élus", demandant en retour un "arrêt du laxisme judiciaire".
À Denain, 33 % de chômeurs. Dans cette ville où 33% de la population est au chômage - un chiffre qui monte à 60% chez les 18-25 ans -, 75% des ménages exonérés d'impôts, 6.700 euros en revenu annuel moyen par foyer (soit 558 euros par mois), la président du FN a expliqué que le "niveau très dégradé de la santé et de l'espérance de vie" était "une conséquence des mines, de ces maladies chroniques qui ont frappé les populations de nos territoires". "Il faut que la nation en tienne compte".
Elle s'en est pris au projet "objectivement même plus brutal, mais dans certains endroits en France un peu inhumain", de François Fillon, donné par les sondages comme son principal adversaire pour la présidentielle, un projet "qui consiste à se désengager, désintéresser, refuser la solidarité autour de cette Sécurité sociale à laquelle nous sommes tous attachés pour livrer les gens au privé... pour ceux qui peuvent". Elle a indiqué que la revalorisation de l'Allocation de solidarité aux personnes âgées (Aspa) et de l'Allocation adulte handicapé (AAH) qu'elle souhaite ne serait "pas de 1% mais plus près de 20%", "une trajectoire sur laquelle nous travaillons, ce sera raisonnable".