En visite à Nice lundi, Emmanuel Macron a lancé son offensive sur le thème de la sécurité. Son objectif : deux fois plus de forces de l'ordre dans les rues d'ici 2030 et un quart de budget en plus pour le ministère de l'Intérieur pour les cinq prochaines années. L'occasion aussi pour l'actuel locataire de l'Elysée de replacer le régalien au cœur de la campagne et comme sur le pass vaccinal, le chef de l'Etat cherche à déstabiliser Les Républicains.
Emmanuel Macron met un pied dans l'arène
Valérie Pécresse l'accuse de laxisme, lui assume son bilan. Elle veut ressortir le "Kärcher", il lui répond, sans la nommer au côté d'un ex Les Républicains, le maire de Nice, Christian Estrosi : "Il est normal, dans des temps démocratiques, qu'il y ait des débats démocratiques qui viennent agiter les choses, mais nous devons le faire sans céder à la frénésie des temps contemporains. Ne pas répondre à l'augmentation de la violence par l'inflation de la facilité, des formules simples, des solutions apparemment magiques".
Une manière pour Emmanuel Macron d'essayer de s'afficher au dessus de la mêlée tout en ayant un pied dans l'arène. Comme si, à trois mois de la présidentielle, il était cette fois bien décidé à ne pas ignorer ce qui anime le débat à droite. Alors que derrière lui, dans les sondages, le match s'annonce particulièrement serré entre Valérie Pécresse, Eric Zemmour et Marine Le Pen.