"On va tous être vigilants à ce que des correctifs soient apportés à court et moyen terme", a assuré la ministre des Transports Élisabeth Borne mercredi sur RTL, après un rapport du gendarme du ferroviaire EPSF pointant des problèmes de maintenance à la SNCF. "L'EPSF est dans son rôle de signaler les insuffisances", a déclaré Élisabeth Borne mercredi. "S'il y avait un problème de sécurité immédiat, l'EPSF pourrait décider d'arrêter immédiatement un équipement et la circulation, et il ne l'a pas fait."
Le résultat de "décennies de sous-investissement"
Le quotidien Le Parisien avait affirmé mardi que des problèmes de maintenance ayant conduit à des accidents comme celui de Brétigny en 2013 "persistent" à la SNCF. Le journal s'appuyait sur un rapport partiel et confidentiel de l'Établissement public de sécurité ferroviaire (EPSF), couvrant l'audit technique de 14.000 km du réseau SNCF (qui en compte près de 30.000 au total).
Élisabeth Borne y voit les conséquences de "décennies de sous-investissement et de 'tout-TGV'", et a rappelé que le gouvernement s'était engagé il y a un an à porter l'effort de modernisation des voies ferrées à 3,6 milliards d'euros par an, soit "50% de plus que ce qui se faisait au cours de la dernière décennie". "Il faut que tous ces travaux se mettent en oeuvre, ce qui est un véritable défi pour la SNCF", a-t-elle insisté.
Interrogée par l'AFP, cette dernière a estimé que "pour juger de l'état de la sécurité, il faut regarder le nombre d''accidents de sécurité remarquables' signalés par l'EPSF, et qui a baissé de 30% en trois ans".