Le nouveau chef de file des députés socialistes, Olivier Faure, a estimé mardi que François Fillon, qui "se présentait comme le candidat inflexible", était désormais "le candidat de la confusion" après ses "évolutions sémantiques" sur la réforme de l'assurance maladie.
"Signe de faiblesse". La tribune du candidat de la droite sur le site du Figaro lundi soir, dans laquelle il se défend de vouloir "privatiser l'assurance maladie", est "un signe de faiblesse", a déclaré Olivier Faure, lors de sa première conférence de presse en tant que président du groupe PS à l'Assemblée après son élection par ses pairs dans la matinée. Elle démontre que "c'est un projet qu'il a écrit pour gagner une primaire et qu'il a conscience désormais que pour gagner l'élection présidentielle, ce projet-là est très compliqué à porter", parce que ce sont des idées "majoritaires dans un segment de la droite - celui qui s'est déplacé pour voter - mais très minoritaires dans le pays", selon ce député de Seine-et-Marne.
Projet masqué. "Celui qui se présentait comme le candidat inflexible, celui qui était le candidat clair, est le candidat de la confusion d'ores et déjà. Après avoir annoncé qu'il ne bougerait pas une lettre de son projet, il est déjà dans une forme de rétropédalage sans qu'on sache d'ailleurs très bien ce en quoi il consiste", a ajouté le chef des socialistes à l'Assemblée, pour lequel l'ancien Premier ministre de Nicolas Sarkozy "cherche à masquer ce projet" qui est "en réalité très impopulaire auprès des Français".