Sécurité : Valls dénonce un Sarkozy "pas sérieux" et "pas responsable"

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R.D. avec AFP , modifié à
Le Premier ministre a répondu à l’ancien président qui dénonce mardi dans Le parisien un "affaiblissement de l’Etat et de son autorité".

Depuis la Chine, François Hollande s’est refusé à répondre à Nicolas Sarkozy, qui fustige mardi dans Le Parisien son bilan et celui du gouvernement en matière de sécurité. A Paris, Manuel Valls ne s’en est lui pas privé. L’ancien président voit un "affaiblissement de l’Etat et de son autorité" ? "Pas sérieux" et "pas responsable", rétorque le Premier ministre.

"Quand soi-même on a affaibli pendant des années l'Etat...". "Dire qu'il n'y a pas d'autorité de l'Etat quand soi-même on a affaibli pendant des années l'Etat, en supprimant 13.000 postes de policiers et de gendarmes, en baissant les moyens du ministère de l'Intérieur - c'est-à-dire des forces de l'ordre -, en supprimant des centaines de postes de magistrats...", a riposté Manuel Valls en arrivant à l'Assemblée nationale à la mi-journée. "Dire qu'il n'y a plus d'autorité de l'Etat quand soi-même, tous les jours, on remet en cause l'indépendance de la justice, ça n'est pas sérieux et pas responsable", a-t-il asséné.

"Je sais qu'il y a des échéances, des élections régionales, l'élection présidentielle...". "L'autorité de l'Etat est assurée pour lutter contre la délinquance, qui baisse, pour lutter contre les trafics de drogue, pour combattre bien évidemment le terrorisme. C'est une question trop sérieuse pour se livrer à des polémiques", a poursuivi le Premier ministre avant la réunion hebdomadaire des députés socialistes. "Je sais qu'il y a des échéances, des élections régionales, l'élection présidentielle, la préparation des primaires dans l'opposition. Mais toutes ces échéances méritent du sérieux, de la responsabilité, de la hauteur de vue, et de l'unité et du rassemblement", a-t-il conclu.