Ségolène Royal demande à Macron d'avoir le "courage de retirer une mauvaise réforme"

"Il n'est jamais trop tard en politique pour prendre en considération la parole des citoyens", a relevé Ségolène Royal. © GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP
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avec AFP

L'ancienne ministre socialiste de l'Environnement a enjoint dimanche le chef de l'État à écouter et renouer le dialogue avec les Français. 

L'ancienne candidate socialiste à la présidentielle de 2007 Ségolène Royal a appelé dimanche "solennellement" Emmanuel Macron à avoir "le courage de retirer une mauvaise réforme" en renonçant à la hausse des taxes sur les carburants.

"Rien ne peut se faire, aucun dialogue ne peut se nouer, si les taxes mises à l'aveugle sur les carburants ne sont pas retirées, c'est ce que je demande solennellement aujourd'hui", a lancé Ségolène Royal sur France 3, au lendemain d'une nouvelle journée de mobilisation des "gilets jaunes" émaillée de violences.

"Il n'est jamais trop tard pour prendre en compte la parole des citoyens". Elle a appelé le président de la République à "faire preuve de bon sens et d'un peu d'humilité". "Il y a une réforme injuste qui a été mise en place et qui a semé du désordre", a jugé l'ancienne ministre de l'Environnement pour expliquer la mobilisation des "gilets jaunes". "Parfois, il faut plus de courage pour retirer une mauvaise réforme, que pour se dissimuler derrière cette formule: 'je tiens le cap'", a ajouté l'ancienne ministre, qui estime que pour sortir de cette crise, la France attend "de l'apaisement, de la compréhension et de la démocratie".

"Il n'est jamais trop tard en politique pour prendre en considération la parole des citoyens", a-t-elle relevé, en proposant de saisir la proposition "de certains parlementaires au Sénat" de supprimer la hausse des taxes pour "rebondir".

Prudence sur le "Haut conseil pour le climat". Interrogée sur la création d'un "Haut conseil pour le climat" composé d'experts que le président Emmanuel Macron pourrait annoncer mardi selon le JDD, Ségolène Royal s'est montrée prudente: "Une volonté de dialogue, on ne va pas la critiquer, mais vous savez ce que disait le général de Gaulle: il y a un problème, on crée une commission, il ne faut pas que ça soit ça".